L’isolation thermique d’un bâtiment permet de diminuer ses pertes de chaleur. Ainsi, le bâtiment concerné maintient sa chaleur de manière plus longue et optimisée réduisant les besoins en chauffage et résultant sur une diminution des coûts liés aux factures d’énergie et de la pollution engendrée.
L’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a chiffré l’importance des pertes de chaleur dans un bâtiment mal isolé :
- 25 à 30% : par le toit,
- 20 à 25% : par les murs, les zones de renouvellement d’air et les fuites,
- 10 à 15% : par les fenêtres,
- 7 à 10% : par les planchers bas,
- 5 à 10% : par les ponts thermiques au niveau du sol.
Chaque partie du bâtiment doit être isolée selon des techniques d’isolation spécifiques principalement réparties dans deux grandes catégories : l’isolation thermique par l’intérieur (ou ITI) et isolation thermique par l’extérieur (ou ITE).
Isolation thermique de la toiture
L’isolation peut concerner des combles perdus ou des combles aménagés.
Pour l’isolation des combles perdus :
- souffler des isolants,
- installer des panneaux ou des rouleaux d’isolants sur le plancher.
Pour l’isolation des combles aménagés :
- ITI : injection d’isolant sous pression en vrac,
- ITI : installation de rouleaux ou de panneaux semi-rigides sous ou/et entre les chevrons,
- ITE : pose sur la charpente de panneaux isolants protégés par des parements et des profils latéraux,
- ITE : méthode du « sarking » consistant à installer sur les chevrons plusieurs couches (voligeage, pare-vapeur, matériau isolant, écran de sous toiture, lattes et liteaux),
- ITE : installation de caissons chevronnés autoporteurs contenant l’isolant et dont la face intérieure sert de plafond pour les combles.
Isolation thermique du plafond
Concernant le plafond, l’isolant utilisé diffère selon la nature du plafond :
- suspendu ou faux-plafond : le vide entre le plafond et le faux-plafond est comblé par un isolant mince ou plusieurs couches d’isolants épais collées au plafond,
- collé ou tendu : on applique une couche d’isolant mince sur le plafond existant et on la recouvre avec un revêtement décoratif ou une toile en PVC thermo-extensible.
Isolation thermique des toitures-terrasses
Concernant les toits-terrasses, l’isolation est réalisée uniquement par l’extérieur :
- toits végétalisés : le support est recouvert par deux couches isolantes supportant une importante épaisseur de terre
- autres toits-terrasses : on installe sur l’élément porteur (généralement en béton) un support, une couche d’étanchéité puis l’isolant. On peut aussi placer l’isolant sous le revêtement étanche et on ajoute alors un pare-vapeur sur le béton.
Isolation thermique des murs
- ITI : installation de panneaux isolants avec parements extérieurs ou projection de matériaux éventuellement enfermés dans des coffrages
- ITE : sous bardage (installé dans une ossature en bois, l’isolant est fixé au mur puis recouvert de lames), sous enduit (fixé sur la façade, l’isolant est recouvert d’une ou de deux couches d’enduit) ou sous vêture (des panneaux comprenant isolant et parements sont fixés sur le mur extérieur).
Isolation thermique des planchers bas
L’isolation des planchers bas dépend de la structure de la construction :
- sur terre-plein : installation d’une dalle simple, d’un double dallage désolidarisé, d’un plancher à entrevous ou isolation périphérique allant jusqu’aux fondations
- sur vide sanitaire : on place une dalle flottante, une dalle simple ou un plancher en béton en-dessous du sol de l’habitation et au-dessus du vide sanitaire
- sur sous-sol non chauffé (garage, cave…) : on fixe des plaques d’isolant au niveau du plafond du sous-sol